Alice Barbe allume son ordinateur et n'en revient pas : plus de 50 propositions d'hébergement de réfugiés sont arrivées en moins d'une demi-heure. La coordinatrice de ce réseau social d'un nouveau genre est épuisée, mais confiante : peu de start-up connaissent un décollage aussi flamboyant. La plateforme CALM, pour « Comme À La Maison », met en relation réfugiés sans toit et particuliers qui en proposent un bénévolement. Une sorte d'Airbnb du réfugié, avec mention « social et solidaire ».
Depuis le début de la semaine, les propositions d'accueil pleuvent de toutes parts. Il y en a désormais plus de 600. Dans les villes, dans les campagnes, à l'étranger, pour un mois, deux mois, voire plus... Hier, elle a même reçu une proposition pour un an. Dans la quantité de mails fraîchement arrivés, une famille offre deux chambres « dans une ferme à 10 minutes d'un village, où les étés sont chauds, sans être étouffants ». Lui veille sur 270 brebis, elle cultive des légumes qu'elle cuisine simplement. Le couple propose « un espace où le réfugié pourra se reconstruire pendant 6 mois ». D'autres proposent de prêter leur résidence secondaire à la campagne, un chalet face au mont Blanc, un appartement au bord de la mer... « Même ceux qui n'ont pas de place nous proposent d'installer un matelas dans leur salon, mais nous refusons poliment », explique Alice Barbe.
Au rythme de l'émotion collective
Son réseau...
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